(IEHL:147-148)
Le système du latin classique comprenait trois pronoms-adjectifs
démonstratifs : c'étaient à la fois des pronoms (ceci, cela, ça,
celui-ci, ...) et des adjectifs (ce, cet, cette, ce... -ci, ...). Ces
trois pronoms-adjectifs, déclinables, étaient :
- hĭc pour désigner un objet proche du locuteur : "cet objet près de moi ; ce" (hĭc, haec, hŏc, etc.) ;
- ĭstĕ pour désigner un objet proche de l'allocuteur : "cet objet près de toi ; ce" ;
- ĭllĕ pour désigner un objet éloigné : "cet objet près de lui, là-bas ; ce".
(IEHL:147-148)
En ce qui concerne les adverbes,
indéclinables, ils étaient obtenus à partir de hĭc,
ĭstĕ, ĭllĕ ci-dessus, qui étaient dérivés par -īc,
-ūc (ou -ōc),
-ĭnc, -āc
pour obtenir le système ci-dessous. Dans ces
- en -īc, adverbes de situation : hīc "ici, près de moi", ĭstīc "là où tu es", ĭllīc "là où il est" ;
- en -ūc, adverbes de direction : hūc "vers ici, où je suis (avec idée de déplacement vers moi)", ĭstūc, ĭllūc (synonymes de hōc, ĭstōc, ĭllōc) ;
- en -ĭnc, adverbes d'origine : hĭnc "d'ici, où je suis (avec idée de déplacement à partir d'où je suis)", ĭstĭnc, ĭllĭnc ;
- en -āc,
adverbes de passage : hāc
"par ici, où je suis (avec idée de passage par où je suis)", ĭstāc,
ĭllāc.
(IEHL:147-148)
Par ailleurs, il existait le pronom-adjectif ĭs déclinable (ĭs,
ĕă, ĭd, etc.), à valeur plutôt
(réflexions personnelles)
En plus des formes simples, les locuteurs employaient des formes
composées de type eccĭllŭm (< eccĕ
ĭllŭm) "le voilà !" ; eccĕ
illa tempestas "Mais voici la tempête !" (Cic. prov.
43 in SL:325).
La large répartition actuelle de leurs descendants comme adjectifs
démonstratifs dans les langues romanes montre que ces formes composées
sont devenues assez tôt des adjectifs démonstratifs (ce, cette).
Des formes préfixées avec eccĕ
"voici" sont attestés dès
On peut aussi reconstituer
Voir aussi l'étymologie de l'occitan aiç-.
Des formes composées avec
*accŭ
ĭstĕ > aquest
*accŭ
ĭllĕ,
*accŭ hŏc,
*accŭ hīc,
Voir l'étymologie de l'occitan aqu-.
D'autres composés comme hĭnc
hac (ou ad ?) hōra (> encara
"encore").
Il faudrait approfondir les deux points suivants :
(1) Quel était le niveau de popularité de ces formes ? A
priori les formes en *accŭ
appartenaient à un registre très populaire puisqu'elles n'ont jamais été
écrites, voir aqu-.
Les formes en un seul mot comme eccĭllă,
eccĭllŭm, eccistăm ne sont écrites que dans
(2) Ces formes exprimaient-elles un degré d'éloignement ; par exemple eccĕ
exprimait-il une proximité ? Je ne sais pas le dire, mais de nos jours,
en occitan, préfixés par ais-,
les descendants de ces formes expriment une grande proximité (voir aiç-). Il en est de même pour
le français : "ici", "ci", "çà".
(réflexions personnelles)
Dans les langues romanes actuelles, on retrouve en général les
trois degrés d'éloignement (près de moi, près de toi, près de
lui), mais de profondes recompositions morphologiques ont affecté les
démonstratifs latins fondés sur hĭc,
ĭstĕ, ĭllĕ. Ces transformations sont variables selon les
régions de la
La recomposition la plus facile à dégager est le glissement sémantique des descendants de ĭstĕ (> ésté) depuis la proximité médiane (près de toi) vers la proximité maximale (près de moi) a.fr. cest ; oc aquest ; it questo ; esp este... Ce glissement est à relier à la quasi-disparition de hĭc en position proclitique. Ce fait a été reconnu par Fritz Abel (1971) dans les plus anciennes traductions de la Bible : un système à deux degrés d'éloignement s'est établi, où ĭstĕ tend à supplanter hĭc (F. Abel in RSDP:42).
Par ailleurs, ĭstĕ a perdu sa valeur d'adverbe de lieu pour se spécialiser dans sa valeur de pronom-adjectif (à mieux étudier).
La consonne l a tendance à
conserver une signification d'éloignement : fr
"là, lors, il, lui, elle, ils, elles" ; oc
ailà, aquel (aqueu), el (eu), ela,
elei ; it lì,
là, quello, lui, lei ; esp
allí, allá, aquél, él, ella, ellos,
ellas. Mais la même consonne l
(< ĭllĕ) est repérable dans les articles définis, où elle
n'exprime plus l'éloignement : fr
"le, la, les" ; oc lo,
la, los, las, lei ; it
il, la, gli ; esp el, la,
los, las...
La voyelle i (< -īc)
devrait exprimer l'immobilité, et la voyelle a
(-āc) devrait exprimer le mouvement. Ces valeurs semblent
aujourd'hui perdues dans les langues romanes. Mais en AO aiçà
pouvait en effet exprimer un mouvement : "sens locatif ou
unidirectionnel" (DOM "aissá").
C'est plus net en a.fr.
ça : "En attendant, ça
marquant mouvement est au XIIe et au XIIIe siècle
très solide et fort employé. [...] les exemples de ça
marquant repos sont, à cette époque, extrêmement rares, en dehors de la
locution ça et la, qui
s'emploie dans les deux cas" (EAL :435). Il faudrait étudier ce fait dans les
autres langues.
(Je présente dans ce paragraphe un raisonnement personnel, octobre
2018)
Concernant la Gaule, un phénomène affecte de façon similaire le nord et
le sud du territoire : l'apparition d'un préfixe devant les formes
composées issues de eccĕ +
démonstratif (formes avec
- i- en Gaule du nord (> "ici", a.fr. iça, iço, icest, icel, icelui...) ;
- ai-
en Gaule du sud (> oc aicí, aiçà, aiçò, AO aicest,
aicel...) ainsi qu'en Catalogne : això,
així...
L'origine de ces préfixes est difficile à éclaircir ; il s'agit
d'ailleurs peut-être de formes avec un s
:
On les trouve aussi devant d'autres formes : a.fr. ila, oc
ailà, AO aiqui,
aiquel, aiquest... Mais il est très probable que ce soit par
influence analogique des formes avec
La similarité du phénomène au nord et au sud de la
Gaule suggère une origine unique, mais la question reste ouverte. Pour
l'occitan, je propose à l'article aiç-
une origine ais (< adjăcēns)
qui exprime la proximité. Il n'est donc pas impossible d'y voir la même
origine pour le français i-,
mais il est gênant de ne trouver aucune trace de cette diphtongue ai en
français. (Certes on pourrait voir une évolution poussée en
J'en arrive ainsi au scénario suivant :
Pour les formes simples hĭc, hīc,
hāc, hŏc..., un premier
affaiblissement a lieu, c'est-à-dire que ces mots, utilisés
pour désigner la proximité maximale
d'un objet ou d'un être, sont trop courts notamment avec l'amuïssement
de
Par ailleurs, leur fonction de pronom-adjectif disparaît au profit de ĭstĕ et ĭllĕ, qui eux, perdent la fonction d'adverbe de lieu et se spécialisent dans la fonction de pronom-adjectif. Le type hĭc disparaît complètement et laisse la place à ĭstĕ.
Ce premier affaiblissement est compensé dès le LPC (voire avant) par la préfixation par eccĕ pour désigner la proximité maximale : eccĕ + hīc > *eccī(c), eccĕ + hāc > *ecciā(c), eccĕ + hŏc > *ecciŏ(c). Ces formes ne sont pas reconnues comme étant dignes d'être écrites, elles restent du registre populaire. Par analogie, ĭstĕ et ĭllĕ sont aussi préfixés par eccĕ dans le registre populaire, d'où eccĭstŭs, eccĭllŭs (attestées dans Plaute ci-dessus).
Parallèlement, un préfixe paraissant initialement rural et très populaire aqu- (< *eccŭ- x ac ?) s'est développé en Italie (sous la forme *eccŭ- ?), Espagne, domaine d'oc..., sans concerner le domaine d'oïl. Il a pu servir aussi pour repréciser une proximité maximale, mais cette signification semble mieux établie en Espagne qu'en domaine d'oc. On a ainsi : hīc, hāc, hŏc > oc aquí, aquò, esp aquí, acà, it qui, qua...
Les adverbes de lieu *eccīc, *ecciāc, *ecciŏc, subissent l'aphérèse, sans doute favorisée par l'emploi de la préposition dē (dē *eccīc > dē *cīc) mène à *cī(c), *çā(c), *çŏ(c) (voir palatalisation de cci + voyelle). Les pronoms-adjectifs eccĭstŭs, eccĭllŭs (Plaute) subissent la même aphérèse, sans doute favorisée en plus par l'emploi proclitique (PHF-f3:593 remarque II). L'analogie entre les deux groupes a aussi joué pour mener à l'aphérère. Cette évolution a abouti aux mots encore vivants it cio, ci, fr "ci", "çà", "ce", "cet", "cette", "celle", oc çò, çai...)
En Gaule, cette aphérèse est ressentie comme un affaiblissement
(second affaiblissement), c'est-à-dire que les nouveaux mots
manquent à leur tour d'expressivité et de consistance pour désigner
une proximité maximale. Cet
affaiblissement est alors compensé, dans les premiers siècles après
Éclaircir le devenir de -c
notamment la variante alpine actuelle aicic
(variantes de aicí) (< *aicique
?).
On retrouve les trois degrés d'éloignement du latin en castillan actuel :
- este se référant à yo "moi" ; adverbe correspondant : aquí ;
- ese se référant à tu "toi" ; adverbe correspondant : ahí ;
- aquél se référant à él "lui" ; adverbe correspondant : allí.
En français, on peut retrouver les trois degrés d'éloignement dans : ici, là, là-bas. Il faut signaler que le champ sémantique de "là" empiète de plus en plus sur celui de "ici" : "il n'est pas là" pour "il est absent" ; "celui-là" pour "celui-ci".
Pour les adjectifs démonstratifs, on ne distingue que deux degrés d'éloignement : je cite CNRTL à l'article "ce, cet" (e.d.a.m.c.g.) : "L'ancien français, peut-être sous l'influence du francique (von Wartburg ; Évolution et structure de la langue française, p. 66), ne retient de ce système que deux démonstratifs marquant l'opposition entre rapprochement (à la fois du locuteur et de l'allocuteur) : cest (< ecc(e) istum) et éloignement (ce qui concerne la personne non présente, la 3e pers.) : cel (< ecc(e) illum, v. celui)".
Cest et cel
disparaissent dans la première moitié du XIVe siècle, et
"l'emploi des adverbes -ci
et -là
devient plus courant pour exprimer les notions de proximité et
d'éloignement que ne pouvaient plus par eux-mêmes exprimer les
adjectifs."
On retrouve les trois degrés d'éloignement du latin en occitan dans les adverbes : aicí, aquí, ailà (voir FEW 4:425a cité à : étymologie de aquí). Dans les démonstratifs, il existe seulement deux degrés d'éloignement : aquest et aqueu ; aqueu recouvrant aquí et ailà. C'est la même chose en ancien français : cest et cel.
Certes pour le languedocien actuel, L. Alibert estime qu'on retrouve
les trois degrés d'éloignement dans les démonstratifs : aicest,
aqueste, aquel (L. Alibert in RSDP:46-47), mais cette situation semble
restreinte géographiquement (RSDP:46-47).
|
Ici, près de moi
|
Là, pas loin
|
Là-bas, loin
|
Adverbe
de
lieu |
Aicí |
Aquí |
Ailà |
Adjectif
démonstratif |
Aquest |
Aqueu |
|
Pronom
démonstratif |
Aiçò |
Aquò |
Tableau : Les trois degrés d'éloignement fondamentaux en provençal
On peut dire :
Vène aicí ! = Viens ici, juste à côté de moi.
Vène aquí ! = Viens là, pas loin.
Vai
aquí ! = Va là, pas loin.
Vai
ailà
! = Va là-bas.
Il est probable que la sémantique du couple aicí et aquí soit du même type que pour l'italien qui et qua :
Fa caldo qua,
in questa stanza ma penso che faccia ancora più caldo qui,
dove sono seduta = Il fait chaud dans cette salle (ci) mais
je pense qu'il fait encore plus chaud 'ici' où je suis assise
(italien-facile.com).
Ci-dessous la phrase provençale me semble traduire exactement la phrase italienne :
Fai caud aquí, dins aquesta sala mai pènse que fai encara pus caud aicí, m-onte siáu assetada.
Je pense que les formes simples de hĭc
en tant qu'adjectif démonstratif ont eu tendance à disparaître pour
des raisons phonétiques : en position proclitique,
leur structure syllabique résiste difficilement à l'évolution des
premiers siècles après J.-C. car elles n'ont pas de consonne prononcée
en
Par contre en position non proclitique, les formes simples suivantes
ont survécu :
- hŏc
en occitan : c'est òc "oui",
et aussi sans doute o "le"
pronom d'objet direct : o as fach
"tu l'as fait" (FEW 4:441b) ;
- hīc en occitan i "y", en français "y", en espagnol ahí (a- analogique de aquí ?) ;
- peut-être hĭc
> ec "cela" en AO.
latin | italien | espagnol |
occitan |
français |
n.m.s.
hĭc |
? AO ec "cela" | |||
n.f.s.
haec |
||||
n/a.n.s.
hŏc |
òc "oui", o p.o.d. | a.fr. o p.o.d. | ||
hīc |
ahí |
i "y" | y |
Aboutissements des formes simples de hĭc en italien, espagnol, occitan et français.
latin | italien | espagnol |
occitan |
français |
eccĕ hĭc |
||||
eccĕ haec |
||||
eccĕ hŏc |
cio |
çò (> aiçò) |
a.fr. ço (> iço) | |
eccĕ hīc |
ci |
AO
ci
(> aicí) |
ci
(>
ici) |
|
eccĕ hāc |
çai, aiçà |
çà, a.fr. ça (> iça) |
Aboutissements des formes de eccĕ hĭc en italien, espagnol,
occitan et français. Les formes oc
en ai-, fr en i-,
proviennent des préfixations
par ais-, is-
(ci-dessus).
latin | italien | espagnol |
occitan |
français |
roumain |
|
|||||
aquò |
|||||
qui |
aquí |
aquí |
aci (1) |
||
qua |
acá |
Aboutissements des formes de
Je pense qu'en latin parlé, ĭstĕ
a rapidement occupé le champ sémantique de hĭc.
En effet, les descendants de ĭstĕ
> (éste), en forme simple
ou composée, expriment la proximité du locuteur : en a.fr. (cest),
en occitan (aquest, cest, est),
en italien (questo, sto), en
espagnol (este). Cette
évolution est-elle due à une faible expressivité de hĭc
(> */ék/) ?
latin | italien | espagnol |
occitan |
français |
roumain |
ĭstŭ(m) | (e)sto (1) | este |
est "ce" (2) |
ăst |
|
ĭstă(m) |
(e)sta (1) | esta |
esta "cette" (2) |
astă |
|
ĭstud |
esto |
Aboutissements des formes simples de ĭstĕ en italien, espagnol, occitan, français et roumain.
latin | italien | espagnol |
occitan |
français |
eccĭstŭ(m) | AO
(ai)cest |
cet, a.fr. (i)cest | ||
eccĭstă(m) |
AO
(ai)cesta |
cette, a.fr. (i)ceste | ||
eccĭstōs | AO
(ai)cest |
cet, a.fr. (i)cest | ||
eccĭstăs | AO
(ai)cest |
cet, a.fr. (i)cest |
Aboutissements des formes de eccĭstĕ en italien, espagnol, occitan et français.
Remarque : pour l'italien, l'origine est peut-être
latin | italien | espagnol |
occitan |
français |
roumain |
aroumain |
questo |
aquest |
acest (1) |
aestu (2) |
|||
questa |
aquesta |
acesta (1) |
aestã (2) |
Aboutissements des formes de
Le pronom-adjectif ĭllĕ,
en latin parlé de la
Je dois faire une étude intégrant l'influence du mot précédent :
-voyelle ou -consonne, voir LDIL:142, et aussi la palatalisation illī
> AO
lhi.
latin | italien | espagnol |
occitan |
français |
m.n.s. ĭllĕ > ĭllī (1) procl. | AO
(CSS) li |
a.fr. (CSS) li |
||
m.a.s. ĭllŭ(m) procl. | il (2) |
el |
lo |
le,
a.fr. lo, le |
f.n.s., f.a.s. ĭllă(m) procl. | la |
la |
la |
la |
m.n.p. ĭllī procl. | AO
(CSP) li |
a.fr. (CSP) li |
||
m.a.p. ĭllŏs procl. | los |
los |
les, a.fr. los, les | |
f.n.p., f.a.p. ĭllăs procl. | las |
las |
les,
a.fr. las, les |
Aboutissements des formes simples de ĭllĕ proclitique en italien, espagnol, occitan et français.
latin | italien | espagnol |
occitan |
français |
m.n.s. ĭllĕ > ĭllī (1) | AO il, ilh, el, elh (1) | il
(1) |
||
m.a.s. ĭllŭ(m) non procl. | el, eu |
|||
m.d.s. ĭllī > ĭllūī non procl. (2) | lui |
|||
f.n.s.,
f.a.s.
ĭllă(m)
non procl. |
ela |
elle |
||
m.n.p. ĭllī procl. |
|
|||
ĭllŏs non procl. | eux |
|||
ĭllăs non procl. | elas |
elles |
||
ĭllīc | lì |
allí |
||
ĭllāc | là |
allá |
ailà |
là,
a.fr. ilà (3) |
ĭllōc | a.fr. iluec |
Aboutissements des formes simples de ĭllĕ non proclitique en italien, espagnol, occitan et français.
latin | italien | espagnol |
occitan |
français |
m.n.s. eccĭllĕ > -ī (1) | a.fr. (CSS) cil, icil (1) | |||
m.a.s. eccĭllŭ(m) | a.fr. (CRS) cel | |||
m.d.s. eccĭllī > -ūī (2) | celui, a.fr. (CRS) | |||
f.n.s., f.a.s. eccĭllă(m) | a.fr. cele | |||
Aboutissements des formes de eccĭllĕ en italien, espagnol, occitan et français.
latin | italien | espagnol |
occitan |
français |
Aboutissements des formes de
latin | italien | espagnol |
occitan |
français |
ĭpsŭ(m) non procl. | ese |
AO
éis "même" |
a.fr. es | |
ĭpsă(m) non procl. | esa |
|||
ĭpsŭ(m) non procl. | eso |
|||
ĭpsŭ(m) procl. | sarde su "le" | g so
"le" |
||
ĭpsă(m) procl. | sarde sa "la" |
|
Aboutissements de ĭpsĕ en italien, espagnol, occitan et français.
(
ăd
ĭd ĭpsŭm > oc adès, it
adesso "maintenant", cat adés...
(avec le problème de l'explication de [è] dans adès, adesso, voir étymologie de adès).